Endométriose et fertilité sont deux pathologies souvent liées mais pas systématiquement. Explications…
Lorsqu’une patiente apprend son diagnostic d’endométriose vient souvent la question de la fertilité. En effet, il est estimé qu’entre 30 à 40% des femmes atteintes d’endométriose rencontrent des problèmes d’infertilité. La bonne nouvelle est donc qu’entre 60 et 70% arriveront à tomber enceinte naturellement.
L’endométriose peut être responsable d’infertilité puisqu’elle engendre beaucoup de mécanismes comme :
- Une réduction de la réserve folliculaire, notamment liée à la présence de kystes d’endométriose, puisque ces derniers envahissent l’ovaire et détruisent les ovules présents à l’intérieur.
- Des troubles de l’ovulation liés à des anomalies hormonales ou à la présence de kyste au niveau des ovaires
- Des troubles de l’implantation embryonnaire lié à l'augmentation des anticorps IgC et IgA et des lymphocytes au niveau de l’endomètre
- Anomalies de la fécondation
- Des troubles de la captation ovocytaire
- Des troubles du transport des gamètes
Par ailleurs, l’endroit où se trouvent les lésions d’endométriose détermine l’impact de la pathologie la fertilité. Ainsi, une endométriose peu douloureuse mais localisée sur les deux ovaires et les trompes peut être très sournoise…
Un bilan de fertilité est ainsi nécessaire pour établir. Le bilan de fertilité consiste en une hystérosalpingographie, c’est à dire une radio de l’utérus et des trompes. A l’aide d’un produit de contraste iodé injecté en interne, le médecin va pouvoir vérifier la perméabilité ou non des trompes.
En outre, le bilan sanguin hormonal (généralement au troisième jour du cycle menstruel) permettra de définir l’activité des ovaires.
On aime le témoignage positif d’Élodie, atteinte d’endométriose et qui a 30 ans est tombée enceinte naturellement :
« Après 14 ans de pilule, je choisis de l’arrêter en 2019 dans le but de préparer au mieux le moment où un jour on se déciderait à faire un enfant. A la place, je fais poser un DIU (stérilet) en cuivre. Mais, à chaque menstruation, des douleurs se réveillent alors que je n’en avais jamais connu jusque-là. Notamment parce que la pilule mettait sous silence les douleurs d’endométriose… En août 2019, j’ai trop mal. Je consulte et le verdict tombe. C’est la double peine : endométriose ET adénomyose. Se pose alors la question du bébé dans mon couple… parce que même si Monsieur n’est pas prêt, moi j’ai une épée de Damoclès au-dessus de la tête. J’ai du mal à m’y résoudre. Finalement, je retire mon stérilet dans la foulée et on se dit que si ça prend, alors ce serait un signe du destin. Si ça ne prend, alors pas tant pis. Dans tous les cas, on ne souhaite pas passer par le parcours PMA et compagnie. Ce sera naturellement ou rien. Contre toute attente, bébé s’installe tout de suite ! On a eu la chance d’avoir diagnostiqué très tôt la maladie, et ayant pris la pilule très jeune, elle n’a jamais eu le temps de réellement progressé (sauf pendant les 6 mois du stérilet). Bébé 1 est en parfaite santé et allaité exclusivement. J’espérais un retour de couche tardif, afin d’être tranquille mais il arrive à 6 mois post partum.
Quand bébé 1 à 1 an, on tente bébé 2. On se dit que ça prendra plus de temps. J’ai écouté mon corps. Je sais que ça a déjà marché, mais que la nidification pose problème (merci l’adénomyose !). Puis, finalement bébé 2 s’est installé. Il a juste mis un peu plus de temps mais il est là. Encore une fois, on est reconnaissant d’avoir pris à temps cette maladie. »
On aime des comptes instagram qui nous font voir la pathologie différemment :
@chere.endometriose qui fait vivre la maladie avec positivité.
@marion_mka qui relate son combat contre l’endométriose et sa vie de famille bien remplie !
@flo_etalors et @lelabdelendo : Une jeune femme brute de décoffrage qui nous offre son quotidien avec un humour décapant sur ces deux comptes !